« Ce ne sont pas seulement les objets
techniques qui doivent être connus au niveau de ce qu'ils sont actuellement,
mais la technicité de ces objets en tant que mode de relation de l'homme au
monde parmi d'autres modes comme le mode religieux et le mode esthétique (...)
En fait, pour être justement connue, selon son essence, et droitement intégrée
à la culture, la technicité doit être connue dans sa relation aux autres modes
d'être -au-monde de l'homme. Aucune étude inductive, partant de la pluralité
des objets techniques ne peut découvrir l'essence de la technicité : c'est
donc, en employant une méthode philosophique, l'examen direct de la technicité
selon une méthode génétique qui doit être tenté. »
-Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, Éditions Aubier, 1989,
(1958 pour la première édition), 333 pages, p.151-152. C’est nous qui soulignons.
« Si longtemps qu'elle est dissociée d'une
pensée proprement scientifique, la technique tend à ignorer son universalité
(liée au fait qu'elle est solidaire de l'exploitation des lois de la nature qui
sont universelles) et à demeurer entièrement locale, particulière à telle
communauté. Tout se passe alors, comme si son opérativité même, son efficacité,
étaient subordonnées à un environnement symbolique (magie, rituel...) déterminé
et ésotérique (réservé à quelques-uns) dont la technique
pré-scientifique se trouve surchargée, au détriment de son évolution et
extension purement techniques dans le sens d'une fonctionnalité et d'une
intégration plus parfaites. »
-Gilbert Hottois, Simondon et la philosophie de
la "culture technique", De Boeck-Wesmael, 1993, 140 pages, p.61.
C’est nous qui soulignons.
Le travail qui suit –rédigé sans connaissance des
deux citations mises en exergue ci-dessus- est un devoir universitaire de 2016,
rédigé dans le cadre d’un cours de M. Vincent Beaubois consacré à philosophie
de G. Simondon. Ce travail a reçu la note de 17/20.
L’un des objectifs de ce travail était de montrer
que la « technophilie » que l’on peut discerner dans l’œuvre
simondonienne n’est non seulement pas
une sympathie béate ou une attitude acritique, mais intègre au contraire l’outillage intellectuel
nécessaire à la critique des usages de la technique et du rapport que l’Homme
entretient avec elle.
Le résultat de ma réflexion était la redéfinition de
l’idolâtrie de la machine comme une forme d’aliénation, intégrée à un réseau notionnel
comprenant celles de nature humaine
et de sphère autonome de l’activité
humaine. Elle ouvre la voie à une définition de l’aliénation comme chevauchement entre des « ordre de
choses hétérogènes », entremêlement source de régression (note 19) et/ou d’abdication
de notre humanité.
***
Lien de téléchargement : https://www.fichier-pdf.fr/2018/03/11/devoir-maison-sur-simondon-1/
Hum… Je n’ai pas le niveau pour apprécier votre devoir, mais la modestie eût sans doute exigé que vous ne mentionnassiez pas votre note…
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