dimanche 11 mars 2018

Sur le concept d’idolâtrie de la machine chez Simondon





« Ce ne sont pas seulement les objets techniques qui doivent être connus au niveau de ce qu'ils sont actuellement, mais la technicité de ces objets en tant que mode de relation de l'homme au monde parmi d'autres modes comme le mode religieux et le mode esthétique (...) En fait, pour être justement connue, selon son essence, et droitement intégrée à la culture, la technicité doit être connue dans sa relation aux autres modes d'être -au-monde de l'homme. Aucune étude inductive, partant de la pluralité des objets techniques ne peut découvrir l'essence de la technicité : c'est donc, en employant une méthode philosophique, l'examen direct de la technicité selon une méthode génétique qui doit être tenté. »
-Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, Éditions Aubier, 1989, (1958 pour la première édition), 333 pages, p.151-152. C’est nous qui soulignons.

« Si longtemps qu'elle est dissociée d'une pensée proprement scientifique, la technique tend à ignorer son universalité (liée au fait qu'elle est solidaire de l'exploitation des lois de la nature qui sont universelles) et à demeurer entièrement locale, particulière à telle communauté. Tout se passe alors, comme si son opérativité même, son efficacité, étaient subordonnées à un environnement symbolique (magie, rituel...) déterminé et ésotérique (réservé à quelques-uns) dont la technique pré-scientifique se trouve surchargée, au détriment de son évolution et extension purement techniques dans le sens d'une fonctionnalité et d'une intégration plus parfaites. »
-Gilbert Hottois, Simondon et la philosophie de la "culture technique", De Boeck-Wesmael, 1993, 140 pages, p.61. C’est nous qui soulignons.

Le travail qui suit –rédigé sans connaissance des deux citations mises en exergue ci-dessus- est un devoir universitaire de 2016, rédigé dans le cadre d’un cours de M. Vincent Beaubois consacré à philosophie de G. Simondon. Ce travail a reçu la note de 17/20.

L’un des objectifs de ce travail était de montrer que la « technophilie » que l’on peut discerner dans l’œuvre simondonienne n’est non seulement pas une sympathie béate ou une attitude acritique, mais intègre au contraire l’outillage intellectuel nécessaire à la critique des usages de la technique et du rapport que l’Homme entretient avec elle.

Le résultat de ma réflexion était la redéfinition de l’idolâtrie de la machine comme une forme d’aliénation, intégrée à un réseau notionnel comprenant celles de nature humaine et de sphère autonome de l’activité humaine. Elle ouvre la voie à une définition de l’aliénation comme chevauchement entre des « ordre de choses hétérogènes », entremêlement source de régression (note 19) et/ou d’abdication de notre humanité.




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Lien de téléchargement : https://www.fichier-pdf.fr/2018/03/11/devoir-maison-sur-simondon-1/


1 commentaire:

  1. Hum… Je n’ai pas le niveau pour apprécier votre devoir, mais la modestie eût sans doute exigé que vous ne mentionnassiez pas votre note…

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